L’allocation d’actifs
Qu’est-ce que l’allocation d’actifs ?
L’allocation d’actifs consiste à déterminer pour un portefeuille la proportion des différentes typologies d’instruments financiers existants, notamment les actions et les obligations de différentes sortes, en fonction d’objectifs de rendement et de risque sur un horizon donné.
Elle peut être pensée sur différents horizons. On en distingue habituellement trois : le stratégique, le tactique et l’opportuniste. Chacun peut associer à ces termes des notions différentes, on entend par là en général des horizons respectivement en termes d’année, de mois et de semaines, voire de jours. Pour des institutions qui se projettent sur un investissement de très long terme, par exemple un Etat ou une entreprise exploitant des centrales nucléaires ou des mines, l’horizon peut même être de plusieurs décennies. Pour un particulier, l’horizon est souvent de plusieurs années, avec des étapes sur quelques mois.
Plus l’horizon est court, plus l’allocation a tendance à être flexible, pour exploiter au mieux la volatilité des marchés lorsqu’ils sont liquides. Faire varier les poids des typologies d’instruments financiers en fonction des perspectives de marchés revient à pratiquer une gestion active, et non passive, où les poids seraient fixés une fois pour toute, et l’allocation entièrement soumise aux aléas de marché.
La démarche active de répartir les poids selon les perspectives de marché peut suivre schématiquement deux grandes approches : « par le haut » (top-down) ou « par le bas » (bottom-up). La première est la plus utilisée sur le long terme. Elle consiste à déterminer le poids des différents actifs selon des analyses macro-économiques globales comme la croissance économique, le taux de chômage ou les conditions de politique monétaire. La seconde approche repose sur l’analyse fine des entreprises considérées individuellement. Les deux sont complémentaires et peuvent avoir plus ou moins d’importance selon les méthodes de gestion adoptées, l’univers d’actifs à considérer et les horizons de temps.
Comment choisir la bonne allocation d’actifs pour mon portefeuille ?
Un particulier peut bien sûr composer son portefeuille par lui-même, aidé éventuellement de conseillers financiers. Mais il existe aussi des professionnels de l’allocation, qui pilotent des mandats de gestion ou des fonds d’allocation d’actifs. Dans un univers financier foisonnant, complexe et toujours mouvant, confier la gestion à une équipe expérimentée et disciplinée a beaucoup de sens.
L’objectif de toute allocation d’actifs est de réaliser un objectif de rendement sur un certain horizon de temps, en fonction des contraintes de risque du client. Sans prise de risque, le rendement de votre investissement sera plus prévisible, mais a priori moins élevé sur la durée. Car sur le long terme, de façon statistique, le marché rémunère le risque, typiquement en premier lieu les actions. En second lieu, il rémunère le risque obligataire, moins risqué. Enfin, il rémunère au niveau minimal la quasi-absence de risque, à savoir le marché monétaire. Généralement, le marché monétaire ne compense pas l’inflation : ne prendre aucun risque de marché est donc la garantie de perdre de l’argent par rapport à l’inflation.
Quelles sont les principales catégories d’actifs sur lesquelles je peux investir ?
Une gestion de portefeuille client pertinente doit mixer actions, obligations et instruments monétaires, ainsi qu’éventuellement d’autres types d’actifs dits « réels » tels que l’immobilier, les matières premières, ou tout autre type (cryptomonnaies, actifs digitaux, objets de collection…) en fonction des objectifs de rendement, de risque, et d’horizon de temps. Au sein de chaque grande classe d’actifs, des choix plus fins sont à opérer. Parmi la gestion actions par exemple, s’offre la possibilité d’allouer sur des valeurs internationales, ou locales, de grande ou de petite taille, à forte croissance ou à prix modéré. Au sein des obligations, il peut s’agir de titres émis par des Etats ou des entreprises, locales ou internationales, dans des devises éventuellement étrangères, plus ou moins bien notées quant à leur solidité financière, de petite ou grande taille, etc. Parmi les actifs réels, l’immobilier peut être de bureau, de commerce, ou résidentiel. Les actifs dits « alternatifs » sont eux aussi très divers, par exemple composés de différentes matières premières (or, métaux industriels…) ou différents actifs digitaux ou de collection (vins, montres, pierres précieuses…). Enfin, tous ces actifs peuvent être soit très liquides, soit très peu ; soit cotés, soit non cotés. Soit régulés sous l’autorité d’un marché, soit de gré à gré.
Ces différents points sont propres à chaque client et à chaque ensemble de contraintes. Le recours à des professionnels permet de clarifier ces points et d’optimiser leur ensemble.
Comment l’allocation d’actifs peut-elle influencer le risque et le rendement de mon portefeuille ?
L’allocation d’actifs doit composer avec les corrélations entre ces actifs, afin de faire diminuer le risque global d’un portefeuille pour un objectif de rendement donné. Par exemple, les obligations d’Etat évoluent souvent – mais pas systématiquement – en sens inverse du risque global de marché : associer les deux, permet en général de construire un portefeuille plus résilient, c’est-à-dire moins risqué sans perte significative de rendement sur la durée. Dans tous les cas, la diversification entre les actifs est clé : ils ne réagissent pas tous de la même façon aux variations globales de marché, ce qui permet de lisser la trajectoire d’un portefeuille.
Une allocation sera réussie si elle permet de prendre le moins de risques possible pour un rendement réalisé sur un horizon de temps défini, net de frais. Pour cela, elle emploiera les techniques décrites ci-dessus : diversification, décorrélation, ajustements selon les conditions de marché, respect des budgets de risque alloués ex ante.
L’allocation est autant une question technique qu’une question d’expérience et même d’émotion. L’expérience apporte beaucoup. Les erreurs sont courantes mais peuvent être corrigées et surtout évitées par apprentissage. Au bout du compte, le succès n’est jamais garanti : une part d’incertitude restera fondamentalement attachée à toute hypothèse de rendement et de risque. Mais le travail, la qualification et le soin permettent de faire au mieux.
Cette ambition est portée par La Financière de l’Echiquier, qui met au service de ses clients non seulement des gérants privés capables de composer une allocation globale sur-mesure, mais aussi une équipe de gérants de fonds collectifs pratiquant l’allocation d’actifs liquides sur l’ensemble des marchés mondiaux, selon des méthodes éprouvées et des contraintes réglementaires strictes.