Comment réduire son impôt sur le revenu ?
Il existe deux principales méthodes pour réduire son impôt sur le revenu. Elles consistent à agir sur l’assiette d’imposition pour diminuer la base imposable (déduction) ou directement sur l’impôt brut une fois qu’il a été défini (réduction). Au-delà des dispositifs traditionnels, il en existe certains, moins répandus mais tout aussi pertinents. Cette liste n’est pas exhaustive, il convient toujours de consulter vos conseils afin de choisir les dispositifs et les mécanismes les plus pertinents selon votre situation.
Le plus efficace : le plan Epargne Retraite (PER)
Le PER est un dispositif intéressant, il répond à un double objectif : investir pour préparer sa retraite tout en permettant un avantage fiscal sur les versements. Par exemple, 10.000 € versés viendront en déduction du revenu imposable, si votre tranche est à 41%, l’économie d’impôt sera de 4.100 €. De plus, le PER assurance vous permettra de transmettre son capital grâce à sa clause bénéficiaire. Il pourra également renforcer la protection de votre conjoint survivant notamment via une souscription symétrique c’est-à-dire un plan au nom de chacun des époux. En cas de prédécès de l’un d’eux, le conjoint bénéficiaire recueillera le capital en totale exonération d’impôt. Enfin, le conjoint survivant pourra à son tour débloquer son propre PER compte tenu du décès de son conjoint. Il s’agit d’un cas de déblocage anticipé et ce en quasi franchise de fiscalité, seuls les prélèvements sociaux étant dus.
Le plus généreux : la donation avant cession
Il est possible de réaliser une donation d’un actif au profit de vos enfants, à charge pour eux de revendre le bien donné. Ici, la plus-value peut être totalement effacée si la donation a été réalisée en pleine propriété sur la valeur actuelle du bien. Vous réalisez ici un gain fiscal et une opération de transmission. Ce type de schéma doit cependant être très encadré.
Le plus déficitaire : Travaux, déficit foncier et monuments historiques
Les travaux effectués dans le cadre d’un immeuble en location nue sont déductibles du revenu global l’année des travaux jusqu’à 10.700 €. En cas de montant de travaux plus important que les revenus, le déficit foncier est reportable 10 ans sur les revenus fonciers. Notons que ce plafond peut être doublé lorsqu’il s’agit d’une rénovation énergétique. Il existe également un régime de déduction de charges plus incitatif avec le dispositif de Monuments Historiques permettant sous condition une déductibilité des charges sans limite de montant.
Le plus ingénieux : l’imputation des droits de succession/donation sur les plus-values de cession d’un bien
Les droits de donation ou de succession payés par le donataire, légataire ou héritier sont imputables sur les plus-values futures du bien reçu. Par exemple, lorsqu’un enfant hérite d’un compte-titres, les droits de succession payés au moment de la succession pourront venir augmenter le prix d’acquisition. Dans ces conditions, la plus-value diminuera et génèrera donc moins de fiscalité à payer.
Le plus utile : Aider ses parents
Si vous versez une aide financière à vos parents qui ne disposent pas de ressources suffisantes pour assurer leur besoin, cette pension peut être déduite de vos revenus imposables. Une somme forfaitaire (ou dépenses réelles) est également déductible si l’ascendant habite chez vous.
Le plus méconnu : Assurance vie et cas de déblocage
Certaines situations spécifiques permettent de débloquer son épargne en exonération d’impôt sur le revenu. Il s’agit de l’assurance vie lorsque par exemple vous ou votre conjoint êtes licencié ou mis en retraite anticipée. Dans ce cas-là, vous pouvez retirer votre épargne de l’assurance vie en exonération d’impôt. Au-delà du prisme de l’impôt, tout investissement doit d’abord répondre à des objectifs patrimoniaux et correspondre au profil de l’investisseur. L’incitation fiscale ne doit pas guider aveuglément le contribuable au risque de réaliser des investissements qui ne seraient pas toujours économiquement viables.