Tech it or leave it
Après 70 jours de présidence Trump et un premier quart d’année derrière nous, le moment est bien choisi pour nous arrêter quelques instants et faire le point.
Le « Trump Trade » qui a débuté au soir des élections américaines, le 8 novembre dernier, s’est poursuivi tout au long du premier trimestre, non sans un certain nombre de surprises sur le parcours. Après tout, hormis les analystes de La Financière de l’Echiquier, peu d’acteurs s’attendaient par exemple à ce que la devise gagnante du premier trimestre contre le dollar soit le peso mexicain – celui-ci a gagné plus de 10%.
De même, la marche en avant des bourses mondiales en a surpris plus d’un : le MSCI All-Country World Index et le S&P 500 ont offert des rendements supérieurs à 5% sur la période.
Plus remarquable encore, le secteur de la technologie a plus que doublé ces beaux résultats avec une hausse de 12%. APPLE et FACEBOOK ont mené la danse : les deux mastodontes ont progressé de plus de 23%, ce qui leur a permis d’engranger 227 milliards de dollars de capitalisation boursière supplémentaire à eux deux… Un chiffre à peu près équivalent à la capitalisation totale combinée des géants français TOTAL et SANOFI !
Il semble y avoir peu d’obstacles à la grande technologie. Comme l’a souligné un article récent du Financial Times, AMAZON, ALPHABET, INTEL, MICROSOFT et APPLE dépensent 65 milliards de dollars par an en R&D, soit autant que les 40 entreprises technologiques suivantes. Il s’agit là d’un gouffre concurrentiel monumental à combler pour les challengers.
Si l’on regarde à présent le trimestre à venir, l’optimisme du marché sur la croissance économique s’est atténué. L’échec de la réforme du système de santé américain a plombé la confiance dans la capacité de l’administration Trump à fournir les stimulants économiques promis – en particulier les réformes fiscales ou les dépenses d’infrastructures –, ce qui a entraîné une baisse des attentes de croissance économique aux États-Unis. Or il n’est pas rare, lorsque les attentes de croissance ralentissent, que les entreprises de croissance comme la technologie soient davantage prisées. Le choix principal qui s’offre donc désormais aux investisseurs est le suivant : « Tech it or it leave it ».
Je sais déjà de quel côté mon cœur balance ; et vous ?
* * *
With the first quarter of the year as well as the first 70 days of the Trump Presidency behind us, it is a good time to review the markets. The Trump Trade that started on Election Night, November 8, 2016, continued well into the first quarter, but there were definitely some surprises along the way. After all, not many outside of La Financiere de l’Echiquier expected the quarter’s top performing major currency against the dollar to be the Mexican Peso, gaining over 10%.
The stock market continued to surprise many with its continued upward march during the quarter as both the MSCI All-Country World Index and the S&P 500 provided returns exceeding 5%.
Remarkably, the technology sector more than doubled those strong broad market returns by increasing 12%. APPLE and FACEBOOK led the way as both surged over 23%, adding $227 billion in market capitalization between them. Putting that into context, that added market capitalization is about the same as the total combined capitalization of French giants TOTAL and SANOFI.
There seems to be little standing in the way of big tech. As pointed out an April 7 FT.com article by Tom Braithwaite, AMAZON, ALPHABET, INTEL, MICROSOFT and APPLE spend $65 billion a year on research and development, as much as the next 40 technology companies combined. That is quite a competitive advantage for potential challengers to overcome.
Looking forward to the next quarter, it appears that market optimism on economic growth is being reduced. The failure of the US healthcare reform package has caused many to have reduced confidence in the ability of the Trump administration to deliver meaningful fiscal stimulus through tax reforms or infrastructure spending, leading to lowered economic growth expectations in the US. As growth expectations slow, we often find that growth companies, such as technology, become more valuable. So, the major question facing investors is whether to Tech it or leave it. I know which side I am taking in that debate. Do you?