Portrait #MeetLFDE Enguerrand Artaz

 

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé par l’archéologie, en me spécialisant sur la période mérovingienne. Mon master en poche, en 2009, j’ai changé de cap, la crise et les coupes budgétaires qui en ont découlé dans la recherche et la culture m’ont invité à rebondir. Je me suis orienté vers un master à l’Institut d’Administration des Entreprises de Nancy. J’ai ensuite effectué mon stage de fin d’études en marketing produit chez BNP Wealth Management au Luxembourg, suivi d’un VIE en tant que gérant sous mandat junior, ce qui m’a permis de m’initier à la gestion de portefeuille. Un changement de cap moins atypique dans l’univers anglo-saxon qu’en France !

En 2014, j’ai rejoint La Financière de l’Echiquier (LFDE). D’abord support de l’équipe de gestion, je me suis ensuite rapidement consacré à l’analyse macroéconomique aux côtés du Directeur de la gestion. J’ai ensuite naturellement évolué vers le terrain de la gestion flexible et des fonds de fonds. En 2018, j’ai repris la gestion du fonds, vaisseau amiral de l’équipe Allocation d’Actifs, composée de 4 gérants sous la responsabilité du directeur adjoint de la gestion et qui gère à ce jour 1,2 milliard d’euros d’encours.

 

Qu’est-ce que la crise déclenchée par le Covid-19 a changé dans l’allocation d’actifs ? Quelles sont selon vous les perspectives à l’horizon ?

La prospective est toujours un exercice passionnant. Une grande tendance se dégage indéniablement : alors que depuis 30 ans, nous assistions à la baisse continue des taux d’intérêts et de l’inflation, nous entrons à présent dans un monde qui va probablement s’inverser, en dépit des mesures déployées par les banques centrales. Nous avons sans doute atteint le pic de la mondialisation et allons voir se multiplier les élans protectionnistes, les relocalisations des chaînes d’approvisionnement. Ensuite, les gouvernements redécouvrent l’idée de taxe ainsi que celle de frontière, par nature inflationnistes, s’ajoutent à cela le défi climatique et l’impérieuse transition énergétique, qui risque elle aussi de contribuer à l’inflation, au moins sur le prix de l’énergie.

Nous devons donc repenser l’allocation d’actifs, en particulier la composition des fonds multi-actifs et patrimoniaux, traditionnellement lestés de beaucoup d’actifs obligataires, afin de continuer à créer de la valeur ; ce que nous avons d’ores et déjà commencé chez LFDE, au sein de l’équipe de gestion d’allocation d’actifs.

 

Avez-vous une passion ?

J’en ai beaucoup ! Les voyages, notamment… J’ai eu la chance d’entreprendre un grand voyage de 6 mois en Asie du Sud-Est juste avant les confinements, et de perpétuer un rituel de LFDE, qui aime s’aventurer en dehors des sentiers battus. Je suis également passionné de foot, un univers qui me fascine.

Et puis surtout, ma grande passion, c’est l’écriture, la fantasy surtout, la science-fiction également. Une de mes nouvelles « Football Redemption », conjugue d’ailleurs deux de mes passions. J’ai également publié un premier roman, en 2017. Un deuxième ainsi qu’un recueil de nouvelles qui explorent davantage l’univers de fantasy ébauché dans le premier opus sont également en cours. La nouvelle est un exercice de style que je recommande vivement, très formateur pour l’écrivain et peut-être parfois plus adapté à nos styles de vie, au temps qui file.