La Fondation soutient deux écoles alternatives en faveur de la mixité sociale

La France, championne de l’inégalité des chances

Avec 20%* de ses écoliers accédant au collège sans maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul, et 40%* des élèves de milieux défavorisés confrontés à de sérieuses difficultés scolaires, notre pays est pointé du doigt par le classement PISA : la France est le pays le plus inégalitaire de l’OCDE. Ce constat alarmant pousse de nombreuses associations (Coup de Pouce, l’Entraide Scolaire Amicale…) à déployer des dispositifs de soutien, après l’école, pour tenter de compenser des environnements familiaux peu propices à l’apprentissage. D’autres associations choisissent de lancer leur propre école afin d’expérimenter des méthodes pédagogiques différentes dans l’objectif de prouver leur efficacité pour ensuite les diffuser au sein de l’Education nationale.

Deux écoles alternatives à Paris

Fondée par Pascale Haag, chercheur spécialisé dans le bien-être de l’enfant, la Lab School ouvrira ses portes en septembre 2017 dans le 2e arrondissement de Paris. Elle accueillera une trentaine d’élèves du CE2 au CM2. Son objectif ? Répliquer en France le modèle des lab schools américaines qui rassemblent en un même lieu chercheurs en éducation et écoles pour favoriser l’évolution des pratiques pédagogiques en s’appuyant sur la recherche et des évaluations scientifiques.

L’Ecole M, qui accueillera ses premiers élèves en janvier 2018 dans le 19e arrondissement de Paris, a été fondée par deux pères de famille. Diplômés de grandes écoles (HEC, Polytechnique, Harvard), ils attribuent leur réussite au fait d’avoir « aimé l’école ». Ils se concentreront sur les années de maternelle pour permettre aux enfants d’aborder le CP avec tous les prérequis nécessaires à l’apprentissage de la lecture : confiance en soi, vocabulaire étoffé et soif de découverte.

Ces deux écoles s’inspirent des pédagogies Montessori, Freinet et Steiner-Waldorf qui favorisent l’autonomie et l’expression libre des élèves. Toutes deux proposent également un enseignement bilingue français-anglais et visent une forte mixité sociale.

L’engagement renforcé de la Fondation pour la réussite des enfants issus de milieux défavorisés

Indépendantes et hors contrat, ces « écoles laboratoires » engendrent des frais de scolarité élevés qui les rendent inaccessibles aux familles les plus modestes auxquelles elles sont pourtant destinées en priorité. Ces frais seront donc pris en charge par des mécènes, comme la Fondation Financière de l’Echiquier qui financera les dépenses liées à l’accueil de deux enfants dans chacune de ces écoles pendant trois ans. C’est la première fois en 12 ans que la Fondation choisit de s’engager de façon pluriannuelle, mais l’importance des enjeux nous incite à intensifier notre soutien pour contribuer à enrayer les cercles vicieux du déterminisme social et de l’échec scolaire qui mènent à l’exclusion.

*Sources : OCDE (enquête PISA, 2015), Cnesco (Comment l’école amplifie-t-elle les inégalités sociales et migratoires ?, 2016)

 


Chiffres clés

Création : 2017

Localisation : Paris

Fondateurs :
Pascale Haag (Lab School)
Maxime Faguer et Stéphane Le Viet (Ecole M)

Objectif : Expérimenter des pédagogies alternatives pour favoriser la réussite scolaire des élèves de milieux défavorisés

Equipe :
3 salariés (Lab School)
4 salariés et 2 stagiaires (Ecole M)

Contact :
Lab School

9 rue d’Alexandre
75002 Paris

Ecole M
48 allée Darius Milhaud
75019 Paris