Avy Amiel

Recettes fiscales versus dette publique : le saviez-vous ?

En ce début 2010, voici quelques chiffres (établis sur les données définitives de 2008) pour avoir les idées claires sur les recettes fiscales de notre pays et sur son corollaire?la dette publique, dont la diminution est un enjeu essentiel pour notre gouvernement (qui va d´ailleurs organiser fin janvier une conférence nationale sur le sujet).

Les recettes fiscales de la France s´élevaient à 286 milliards ? en 2008.

En 2009, les recettes devraient chuter de 20%, conséquence de la crise financière, soit une diminution d´environ 60 milliards ?. Plus que les plans de relance, c´est la raison première de l´envolée du déficit.

Les seuls frais financiers de la dette de l´Etat ont atteint 41 milliards ? en 2008.

La dette de l´Etat s´est élevée à 1 044 milliards ? en 2008. Cette dette a généré 41 milliards ? de frais financiers (soit 112 millions ? par jour) représentant 80% des recettes de l´impôt sur le revenu en 2008 et probablement la totalité de cet impôt en 2010.

La dette publique, estimée en 2008 à un peu plus de 1 300 milliards ?, comprend en plus les engagements financiers des collectivités territoriales, des entreprises publiques et des organismes de sécurité sociale. Cette dette devrait s´élever à plus de 1 500 milliards en 2009 soit près de 80% du PIB.

1% des foyers fiscaux paye le tiers de l´impôt sur le revenu et presque la totalité de l´ISF.

La France compte 65 millions d´habitants et 33 millions de foyers fiscaux.
Qui paye l’ISF ?
Nb. de foyers % Montant en ? %
11 000 2 1 milliard 33
70 000 13 1 milliard 33
458 000 85 1,1 milliards 34
539 000 100 3,1 milliards 100
Qui paye l’Impôt sur le Revenu ?
Nb. de foyers % Montant en ? %
0,4 million 1 18 milliards 35
15,6 millions 47 33 milliards 65
17 millions 52 0 0
33 millions 100 51 milliards 100

La moitié des foyers fiscaux ne paie pas l´impôt sur le revenu et 11 000 foyers fiscaux paient à eux seuls le tiers de l´ISF !

Parions que la baisse des recettes fiscales sera en partie compensée par l´augmentation des impôts et notamment ceux liés aux plus-values des valeurs mobilières. Aussi la fiscalité ne doit pas être un frein pour d´éventuels arbitrages au sein de vos portefeuilles, d´autant qu´elle vous en coûtera probablement moins cher aujourd´hui que demain !