David Ross

Viva Mexico !

Il y a quelques semaines, notre post « Ignorance is Bliss » laissait présager que « le Mexique offrirait des opportunités d’investissement parmi les meilleures du monde pour l’année à venir ».  Dans mon insatiable quête des meilleures opportunités d’investissement de la planète, je me suis rendu au Mexique pendant une semaine début février pour vérifier ma théorie d’investissement. J’ai eu l’occasion d’y rencontrer des représentants du gouvernement ainsi qu’un certain nombre d’entreprises, notamment les distributeurs WALMEX, FEMSA et LIVERPOOL… et j’ai bien aimé ce que j’ai entendu.

L’humeur générale est à la confiance : depuis l’élection américaine, rien n’a vraiment changé (hormis le peso). Aucun report, aucune annulation de contrat. L’écart entre les taux de l’ALENA[1] et ceux de l’OMC ? Il s’est réduit au fil des ans, à tel point que même un effondrement de l’ALENA consécutif à un retrait des États-Unis n’entraînerait pas d’évolution catastrophique des droits de douane pour le Mexique. En réalité, la dévaluation du peso qui s’est produite l’année dernière va grandement contribuer à couvrir la hausse des droits de douane, quelle qu’elle soit. Les exportateurs mexicains comme le conglomérat GRUPO MEXICO, le constructeur de pièces automobiles NEMAK et le fabricant de produits chimiques ALPEK ont tous déclaré bénéficier d’une meilleure position concurrentielle aujourd’hui qu’avant l’élection de Donald Trump.

De récentes statistiques économiques viennent étayer ces témoignages. Les chiffres de l’emploi du mois de janvier ont révélé un plus haut jamais atteint depuis neuf ans, les emplois manufacturiers ayant augmenté de 5% par rapport à la même période l’année dernière. Les ventes de véhicules sur le marché national ont battu tous les records pour un mois de janvier, tandis que les ventes au détail ont augmenté de 6,9% par rapport à l’an dernier.

Les perspectives ont été encore renforcées par les commentaires d’Ildefonso Guajardo, le ministre mexicain de l’Economie. Ce dernier a martelé que toutes les négociations portant sur l’ALÉNA seraient closes avant fin 2017 et que le Mexique, grand importateur de produits agricoles américains, serait en position de force dans les négociations, le Brésil et l’Argentine étant aux premières loges pour reprendre la place laissée vacante par les États-Unis.

Les marchés commencent à mieux voir les opportunités dans le brouillard des tweets présidentiels. D’après Bloomberg, la devise la plus performante contre le dollar et l’euro entre le 20 janvier – date de l’investiture du président Trump – et le 21 février 2017 – date de rédaction de cet article – est le peso, avec une hausse de 5,6 % par rapport au dollar et de 7,2 % par rapport à l’euro.

Investir au Mexique n’a pas été le call le plus consensuel depuis quelques semaines. Mais comme le disait si justement l’ancien président Jimmy Carter : « Il faut parfois s’aventurer jusqu’au bout de la branche pour en cueillir les fruits. »

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Down Mexico Way

A few weeks ago, our blog titled “Ignorance is Bliss” conjectured that “the investment opportunities available in Mexico over the next year may be among the best in the world.” In our never-ending quest to find the best investment opportunities in the world, your intrepid blogger went to Mexico for a week in early February to test our investment thesis. I had the opportunity to meet with government officials and a number of companies, including retailers WALMEX, FEMSA, and LIVERPOOL, and liked what I heard.

The general mood was one of confidence as nothing (except the peso) really has changed. No contracts have been deferred or cancelled. The gap between NAFTA rates and WTO rates has narrowed over the years, so that even if NAFTA is terminated by the US leaving, it will not be a disastrous change in tariff rates for Mexico. In fact, the currency devaluation that they have experienced over the last year will go a long way in covering any tariff increases. Across the board, Mexican exporters like conglomerate GRUPO MEXICO, auto parts manufacturer NEMAK, and chemical producer ALPEK all said they were in a more competitive position today than they were before the Trump election.

Supporting this anecdotal evidence are recent economic statistics. The January jobs report posted its best number for a January in the last nine years, with manufacturing jobs increasing by 5.0% compared to the year earlier period. Domestic vehicle sales had their best January ever and retail sales increased 6.9% over the year earlier period.

The outlook was further bolstered by the comments of Dr. Ildefonso Guajardo, Minister of the Economy for Mexico. He confidently stated that any NAFTA negotiations would be completed by the end of the year, and that Mexico, as a major importer of US agricultural goods, had significant leverage in the negotiations, with Brazil and Argentina available to replace the US.

Markets are beginning to realize the opportunities available and have begun ignoring “tweets” to focus on the actual reality. According to Bloomberg data, the best performing major currency in the world against both the dollar and the euro since President Trump took office on January 20, 2017 through the date of this writing on February 21, 2017 is the Mexican Peso, with a 5.6% gain against the dollar and a 7.2% gain against the euro.  While investing in Mexico over the last few months has not been a consensus call, I am reminded of what former US President Jimmy Carter once said, “Sometimes you need to go out on a limb because that is where the fruit is.”

[1] Accord de libre-échange nord-américain.