Avy Amiel

Qu'est-ce que la gestion alternative ?

Vous êtes nombreux à vous interroger sur ce type de gestion. En France, c’est au début des années 1990 que sont apparus les premiers fonds alternatifs qui n’ont d’abord connu qu’un développement marginal. La diversité des techniques utilisées par ces nouveaux venus venait alors contraster avec la gestion traditionnelle, qui consiste à investir à la hausse sur les marchés (actions, obligations…). La fréquence et la brutalité des mouvements boursiers ont depuis permis l’essor de la gestion alternative, cette dernière cherchant avant tout à délivrer des rendements qui ne dépendent pas uniquement de la hausse des marchés financiers.

Ces stratégies sont dorénavant accessibles aux investisseurs particuliers via des fonds spécifiques.

Qu’est-ce qu’un fonds alternatif ?

L’objectif d’un fonds alternatif est d’obtenir une performance positive chaque année, quelle que soit la tendance des marchés financiers. Cette gestion se différencie de la gestion traditionnelle pour qui l’orientation des marchés boursiers à la hausse joue un rôle essentiel. Pour rechercher une performance décorrelée de l’évolution générale de la bourse, la gestion alternative s’appuie sur un grand nombre de marchés (taux, devises, indices actions…) avec des positions acheteuses et vendeuses. C’est là l’une des originalités de la gestion alternative : elle peut générer de la performance même quand un marché baisse. Pour cela, l’une des techniques utilisées est la vente à découvert : elle consiste à anticiper la baisse d’un titre en le vendant alors que l’on ne le détient pas, en espérant le racheter moins cher par la suite.

Quelles sont les stratégies alternatives les plus connues ?

Il est possible de regrouper les principales techniques utilisées par la gestion alternative en 5 catégories.

Le long/short actions : c’est la stratégie la plus connue. Elle consiste à prendre des positions acheteuses sur des actions considérées comme sous-évaluées et des positions vendeuses sur d’autres actions estimées surévaluées.

Global macro : cette stratégie directionnelle vise à prendre des positions en se fondant sur des anticipations macroéconomiques (croissance du PIB, taux d’intérêt, taux de change…).

Arbitrage : cette stratégie consiste à exploiter des écarts de cours entre divers marchés, tant à l’achat qu’à la vente de tous types de produits financiers (taux d’intérêt, obligations convertibles, devises…).

Event driven : il s’agit de tirer parti d’événements exceptionnels qui provoquent des écarts de valorisation comme par exemple les OPA ou les fusions-acquisitions.

Fonds systématiques : ces stratégies ont pour objectif de prendre des positions tant haussières que baissières sur un grand nombre de classes d’actifs à partir de signaux d’achats et de ventes générés par des modèles mathématiques très élaborés.

La recherche de performance positive et la faible corrélation aux marchés boursiers font de la gestion alternative un outil de diversification patrimoniale.

La vocation de La Financière de l’Echiquier est de bien gérer l’épargne de ses clients sur le long terme. Dans cette optique, nous avons récemment lancé deux nouvelles solutions d’investissement décorrelées des actifs traditionnels s’appuyant sur des stratégies alternatives : Echiquier QME (un fonds diversifié géré de façon systématique) et Echiquier Long Short Europe (un long/short actions).